Tracés et trajets
Château d’eau, Bourges, 2017
Ainsi, autrefois: un trait curviligne et continu. sans repentir ou reprise, avance et tourne, avance et retourne sur lui-même, se déploie et se déplie ; il dessine une figure finie, la contourne et la détourne, sans que l’on voie si elle est ouverte ou fermée, pleine ou creuse, singulière ou plurielle, sans que l’on voie si elle inclut ou si elle exclut, si elle se développe ou s’enveloppe autour d’un axe central rectiligne, sur un champ libre.
Puis, au château d’eau de Bourges, cet axe central n’est plus rectiligne mais désormais circulaire, concentrique et cyclique et Robert Christien y relit et relie et tire et tend son fil comme un funambule et enchaîne les colonnes et les arcades et traverse les travées ; il en fait une scène et un théâtre de la mémoire où les grandes lignes de ce nouveau récit sont abstraites. épurées,
monochromes, claires, sans figuration, ou si peu.
Antonio Guzmán